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Mona Barbagli : CONTINUITÉ 

Exposition du 21 octobre au 17 décembre 2023

Dans le cadre de l’été culturel 2023 « Rouvrir le monde » de la DRAC PACA, toute l’équipe du Centre international d’art contemporain a le plaisir d’accueillir Continuité, l’exposition restitution de la résidence de création de l’artiste Mona Barbagli ainsi que d’encadrement d’atelier d’arts plastiques pour les enfants du centre de loisirs de l’école Simone Veil de Carros.

Y sont présentées des œuvres réalisées par l’artiste durant sa résidence ainsi que les travaux des enfants.

Née en 1995 à Nice, l’enfance de Mona Barbagli a été imprégnée de nature et d’art contemporain dans les mondes que lui faisait côtoyer sa famille. Diplômée du DNAP du Pavillon Bosio de Monaco et du DNSEP de l’École des Beaux-Arts de Nantes Saint-Nazaire ainsi que d’un Master en Civilisation, Culture et Société de Nantes, elle vit et travaille à présent à Nice.

Son travail entretient instinctivement une relation étroite avec la nature à travers le filtre des émotions. C’est par l’analyse sensible et structurée du monde intérieur et son interaction avec le monde extérieur qu’elle construit sa pratique basée sur des protocoles et souvent un système sériel.

Son expérience de création à Carros durant l’été 2023 lui a permis de poursuivre ses recherches. Dès son arrivée, ses pas l’ont conduite sur un chemin près du Centre d’art, le chemin Saint-Sébastien qui relie le village de Carros à celui du Broc. Sur ce sentier, surtout emprunté par des promeneurs, Mona est tombée en arrêt devant un arbre mort mais debout qui semblait lui faire signe. Touchée par cet humble corps sans vie, elle a entrepris de lui confectionner une enveloppe protectrice constituée de fragments de tissu en coton blanc, collés entre eux par de la gomme arabique, seule à même de respecter l’écorce fragile et les insectes qui ont continué à parcourir le tronc ainsi recouvert durant le temps de séchage. Pratiquer ce rite funéraire pour la dépouille d’un arbre signifie, pour Mona, le reconnaître comme un être qui a vécu, le considérer comme susceptible d’avoir été doté d’une conscience. Ce linceul protecteur symbolise le passage de la vie au trépas et, une fois sec et découpé sur toute sa hauteur et retiré du tronc, il porte sur sa surface interne les stigmates du temps qui s’est écoulé entre sa naissance et sa mort. Exposé verticalement sur une ossature de sapin clair, il attire l’attention par la douce luminosité qui perce à travers le tissu, promesse de chaude protection. La cage thoracique ouverte, comme dans un mouvement d’inspiration, - l’œuvre est intitulée Souffle vital - invite naturellement le visiteur à se glisser à l’intérieur.

Mona témoigne aussi, par la parenté de cette ossature en bois avec celle de la coque d’un bateau, de la réminiscence de rites funéraires anciens dont le dernier voyage des défunts vers l’autre monde dans une embarcation. 

Sous des cloches de verre d’une quinzaine de centimètres de hauteur chacune, de petits objets translucides posés sur trois disques de bois. Pour ses Diamants, Mona Barbagli a choisi de célébrer la beauté du bois en dévoilant visuellement la possibilité de conscience de différents arbres, comme si elle les ramenait à la vie dans toute leur préciosité. De très fines tranches de bois triangulaires sont disposées dans des moules en forme de pierres précieuses taillées, puis recouvertes de gomme arabique. Une fois démoulés, les joyaux de bois marquetés retro-éclairés nous offrent leurs splendeurs : le Lila apparaît rouge sur ses cernes, l’abricotier a une teinte plus foncée rouge-orangée dans son intégralité et le grenadier, qui rappelle à Mona de doux souvenirs d’enfance dans le jardin de sa grand-mère, nous dévoile l’infinie délicatesse de ses cernes.

Les œuvres Colonne de lumièreFragments et Cœur lumière préexistaient à la période de résidence et viennent compléter la présentation. 

Colonne de lumière est réalisée sur une toile libre en suspension et constituée des couleurs primaires de la synthèse additive de la lumière : le rouge, le vert et le bleu. Dressée à la verticale, à l’instar de l’humain debout, entre terre et ciel, la colonne de couleurs semble se diluer de part et d’autre en de petits arcs-en-ciel.

Cœur lumière pourrait être une parfaite illustration de la célèbre phrase du personnage du renard dans le Petit Prince de Saint-Exupéry : « on ne voit bien qu’avec le cœur ». Pour Mona, l’image du cœur anatomique s’est imposée car les émotions se vivent physiquement dans notre corps d’humain. Ce cœur réalisé en sérigraphie est traversé, non pas par le flux sanguin, mais par la lumière (synthèse additive) car elle est aussi impalpable que nos émotions. L’artiste écrit : « J’aime penser que la plus puissante des émotions est l’amour. Je vois donc dans de ce cœur notre humanité la plus profonde, notre capacité à vivre nos émotions et plus particulièrement, notre capacité à aimer et à être aimé ».

Fragments, enfin, est une installation qui propose la décomposition d’un mouvement universel de vie : la croissance d’une branche d’orme qui se divise en deux. Chaque stade de l’évolution, vu par tranches successives, est gravé finement sur des plaques de verre blanc, chacune suspendue par des rubans de tissu blanc accrochés à une branche d’olivier, elle-même attachée à la voûte. Deux points de vue, de part et d’autre de l’installation, permettent d’embrasser d’un coup d’œil l’ensemble des gravures superposées, comme une succession de portes que l’on traverse du regard par transparence.

Avec pour fond sonore un enregistrement du chant des cigales qui l’accompagnèrent durant son travail sur le chemin Saint-Sébastien, l’exposition offre une entrée dans le paysage sensible de l’artiste.

Christine ENET, directrice du Centre international d’art contemporain de Carros

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Florence Barbéris, Sylvie Deparis : DE ROCHE ET D'EAU 

Exposition du 8 juillet au 17 décembre 2023
Journée d'ouverture : samedi 8 juillet 2023 de 11h30 à 18h

Deux artistes, deux démarches, une proposition commune fruit d’un long cheminement et d’une complicité entre deux recherches complémentaires.

Envisageant le territoire par la création artistique sous l’angle de la nature et du rapport à l’environnement, ce travail est issu d’une résidence au cœur des paysages du Parc Naturel Régional des Préalpes d'Azur. Le plateau de Caussols, le col de Vence et le lit de l’Estéron ont livré aux artistes certains de leurs mystères.

En devenir perpétuel, puissances hydrique et tellurique sont archétypes de la conjonction des contraires, mise en corrélation mettant en œuvre des formes en transition.

Le solide et le fluide, l’immobile et le mouvant, ce qui structure et ce qui dissout : la roche et l’eau, dans leurs versants dynamiques, sont deux états de l’énergie qui modèle notre monde intérieur et extérieur, renouvelant sans cesse les processus cycliques.

Florence Barbéris et Sylvie Deparis par leurs œuvres, dessins, estampes, photographies et installations, révèlent ici un monde du sensible où roche et eau se rencontrent, s’effleurent ou se heurtent, se mêlent, échangent substances et ondes.

Texte de Florence Barbéris et Sylvie Deparis

 Florence Barbéris, Les cours d'eau, exposition De Roche et d’eau. Crédit photo : Florence Barbéris – Sylvie Deparis, Dessin, exposition De Roche et d’eau. Crédit photo : Sylvie Deparis

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Giulia Grossmann : TERRAE SIDERA 

Exposition du 8 juillet au 17 décembre 2023
Journée d'ouverture : samedi 8 juillet 2023 de 11h30 à 18h

Et œuvres de la collection du CIAC : Neal Beggs, Pierre Faniest, Felipe Gayo, Ladislas Kijno et André Verdet

En partenariat avec le festival d’art vidéo OVNI dont le thème de l’édition 2023 est « The Whisper of the stars », l’exposition TERRAE SIDERA présente trois vidéos de l’artiste invitée Giulia Grossmann, Sol antico, Proxima B et la Réponse de la Terre, ainsi que quatre œuvres de la collection du CIAC.

Les films de Giulia Grossmann s’inscrivent dans une démarche de collaboration scientifique et questionnent, en filigrane, notre manière d'habiter la Terre en mettant en relation l'Homme à l'espace qui l'environne.

La traduction du titre TERRAE SIDERA est « Les étoiles de la Terre ». En latin, « sidus, sideris » et donc au pluriel « sidera » marque la réunion de plusieurs étoiles au contraire de « stella »  ou d’ « astrum ».

L’exposition invite à penser la Terre comme un reflet du ciel, du cosmos, de manière scientifique et spirituelle ; appréhender le monde comme un tout.

Giulia Grossmann, image tirée du film Sol antico – Giulia Grossmann, image tirée de la recherche pour le projet Mare Nostrum. Crédit photo : Giulia Grossmann

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AUTOUR DES EXPOSITIONS DE ROCHE ET D’EAU  et TERRAE SIDERA

Samedis 15 juillet et 12, 19 et 26 août, de 11h à 17h : autour des deux expositions, le CIAC invite les familles, parents et enfants à partir de 6 ans, à une initiation à la gravure sur plaques de Tetra Pak. Gratuit.

Samedi 4 novembre de 15h à 17h au CIAC : autour de l’exposition DE ROCHE ET D’EAU, lecture géologique de l’exposition par le géologue Patrice Tordjman. Gratuit, sur réservation au 04 93 29 37 97.

Vendredi 24 novembre en soirée, cinéma Jean-Paul Belmondo à Nice (Mercury) : parallèlement à l’exposition  TERRAE SIDERA, l’association Regard Indépendant donne carte blanche à Giulia Grossmann autour de ses films argentiques.

Samedi 25 novembre de 15h à 17h au CIAC : autour de l’exposition TERRAE SIDERA, une visite accompagnée par Giulia Grossmann suivie d’une rencontre avec le public pour une restitution du travail réalisé en résidence de création durant l’été 2023 au CIAC. Gratuit, sur réservation au 04 93 29 37 97.

Samedi 2 décembre, toute la journée, au col de Vence puis au CIAC : autour de l’exposition DE ROCHE ET D’EAU et en partenariat avec le Parc naturel régional des Préalpes d’Azur, lecture artistique d’un paysage minéral, le col de Vence, par Florence Barbéris et Sylvie Deparis, suivie d’une visite de l’exposition. Gratuit sur réservation auprès du PNR.

Les samedis 23 et 30 septembre et 7 et 14 octobre au CIAC : autour des deux expositions, cycle d’ateliers de perfectionnement de gravure non toxique sur plaque de métal encadré par un ou une artiste pour adultes et adolescents à partir de 13 ans. 35 euros le cycle de 15 heures d’atelier (Pass’Culture accepté) sur réservation au 04 93 29 37 97.

Le 10 décembre à 15h, un dimanche en famille au CIAC : autour des deux expositions, une visite ludique, un atelier d’arts plastiques et un goûter offert. Parents et enfants à partir de 6 ans. Gratuit, sur réservation au 04 93 29 37 97.

Durant toute la durée des expositions, des interventions des artistes Florence Barbéris, Sylvie Deparis et Giulia Grossmann auprès du public scolaire dans le cadre du label 100% EAC.

Et pendant toute la durée des expositions, des conférences de scientifiques de l’association Science pour tous 06 : dates non encore définies.


 

ADRESSE

Château de Carros
Place du château
06510 Carros village
FRANCE

CONTACT

Tél. 04 93 29 37 97
ciac@ville-carros.fr
Entrée libre